L’aventure en Renault

Description

Le verdict du chronomètre n’était pas l’unique préoccupation de Louis Renault pour asseoir encore davantage le renom de sa firme. Les “Jumbos” n’existaient pas encore et toute aventure asiatique ou africaine étaient considérée comme une entreprise lointaine, très lointaine et pleine de risques.

Dès 1923, avec les 10 CV à 6 roues, la mission Gradis répliquait à Citroën. Ce premier raid africain suscitera bien d’autres paris qui permirent aux modèles le plus divers de s’illustrer sur tous les continents.

Souvenons-nous, par exemple, du Colonel Debrus qui, pour prouver l’agrément de l’automatisme, lança une Transfluide et une Domaine sur les 18 000 km du parcours Laponie-Le cap! A peine arrivé en Afrique du Sud, le voilà déjà préparant un nouvel exploit: quitte à devoir remonter sur Alger, pourquoi ne pas le faire en… vitesse? Depuis 1953, une Delahaye 235 détenait toujours le record absolu de cette Transafricaine. Cinq années plus tard, une Renault se doit de faire mieux.

Assisté de Monier, et de Clausse, Debrus soigne tout particulièrement son “affaire”: tableau de marche, points d’assistance, horaires de rattrapage pour le “cas où…”, tout est paré.

C’est au lendemain du Noël 1958 que la Fégate met le “cap au Nord”, 14 400km à 62km/h de moyenne, cela donnait un temps global de 9j. 1h. 18min. Le 4 janvier, à 18h 18, la Transfluide se présente devant un huissier algérois! Le record Delahaye est battu de 29h22min.! Il faudra attendre la fin de l’année 1971 pour voir cette performance disparaitre au profit d’une Renault 12 Gordini.